Le projet de paysage de Verchères
Induire l'imaginaire d'un social hérérogène
« Cette stratégie paysagère considère le territoire comme étant l'élément constitutif de la collectivité parce que le village ne peut exister sans lui et vice versa (…). Elle suggère une intervention paysagère qui renforce la présence d'emblèmes territoriaux, comme le phénomène des îlettes (boisés) et des rangs. Ceux-ci prennent formes par le biais de plantations de groupements d'arbres, d'alignements d'arbres et de haies (…). Les terrasses basses du village intègrent ce mouvement d'interpénétration des rangs traversant le territoire villageois vers l'espace du fleuve Saint-Laurent. Ce geste (au sens figuré du terme) initie le marquage d'un véritable espace fluvial. Celui d'un territoire à reconquérir parce que paradoxalement, le passage très fréquent des bateaux commerciaux de gros tonnage a contribué à désunir le village du fleuve et de ses îles. Cette action de reconquête rejoint en quelque sorte le geste de la statue de Made­leine de Verchères qui dirige son regard vers la berge opposée. Le village regagne la présence paysagère qui lui revient (…).»
Extrait de publication de Philippe Poullaouec-Gonidec (1996), Le projet de paysage du village de Verchères, ARQ, revue de l'architecture, no 90, p.16
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